OpenStreetMap

(Reprise d’un article publié à l’origine sur sur le portail du Réseau Départemental des Acteurs de la Cyberloire, 1er juillet 2013. N’est plus accessible.)

Lors des Rencontres Régionales de l’Internet Accompagné organisées par la CORAIA à Bourg en Bresse, plusieurs médiateurs numériques/animateurs multimédias de la région m’ont demandé quels outils et applications j’utilisais en cartopartie pour contribuer à la base de données géographiques d’OpenStreetMap (OSM). Voici donc différents moyens que j’utilise pour récolter des données sur le terrain. Mes trucs et astuces à moi, issus de ma pratique personnelle, l’idée étant de travailler avec ce que j’ai à disposition, avec ou sans fonction GPS, et sans connexion internet.

L’appareil photo

Quels que soient les autres outils utilisés sur le terrain, l’appareil photo est la manière la plus rapide de prendre des notes « géographiques ». Que ce soit un « vrai » appareil ou celui de votre tablette ou smartphone. Notez que certains sont équipés de GPS et qu’ils permettent de géolocaliser les photographies prises… plus ou moins précisément. (voir aussi certaines techniques avancées d’utilisation de photos géolocalisées avec JOSM ou là : Photo Mapping -en anglais).

Pour qu’une photographie soit utile en tant que « note », et permette de placer précisément un objet géographique une fois qu’on en est à la saisie des données dans OSM, il faut qu’elle comporte des points de repères facilement identifiables sur le fond de plan existant ou sur la photo aérienne qui sert de référence. Un gros plan sur un élément isolé ne sert pas à grand chose pour le positionner (il peut cependant être utile pour le décrire).

banc Mauvais exemple : impossible de savoir précisément où localiser le banc d’après sa photo. À moins de pouvoir exactement localiser l’arbre…

fontaine Bon exemple : on peut localiser la fontaine avec précision car on peut la positionner par rapport à d’autres éléments : rue, boutique, allée, arbre…

Important : attention à ce que vous photographiez et surtout à qui est dans le coin quand vous photographiez. Certaines personnes peuvent ne pas apprécier et vous allez devoir expliquer ce que vous faîtes et pourquoi vous le faîtes.

En milieu urbain déjà bien cartographié

Une agglomération déjà bien renseignée comporte rues et bâtiments, ce qui fournit un fond de plan de base à compléter, annoter, corriger. Le recours à l’enregistrement de traces et points GPS ne s’impose pas, et il peut même s’avérer plus problématique qu’autre chose vu sa précision variable selon les conditions. Mais il faut savoir lire une carte et y déterminer sa position (ou être une des compétences que peut amener la cartopartie et ses animateurs).

Walking Papers

Même avec des moyens numériques à disposition, le papier et le crayon restent extrêmement efficaces. Walking Papers permet d’imprimer une zone définie pour pouvoir prendre des notes sur le terrain. En théorie, ces impressions peuvent ensuite être scannées et géolocalisées pour servir de fond de plan dans l’éditeur JOSM. En pratique, la feuille posée sur son bureau suffit amplement et évite un tas de manipulations numériquess chronophages.

EDIT novembre 2013 : voir aussi Field Papers > http://fieldpapers.org/

OSM Pad sur Android et iOS

Utile pour placer précisément des points sur une carte préalablement téléchargée, à l’avance, en WiFi (pour pouvoir travailler sans connexion internet). On ne laisse pas au GPS le soin de placer un marqueur là où il croit qu’on est. On place manuellement le marqueur où l’on veut sur la carte (d’où la nécessité de télécharger les données AVANT).

À l’origine cette application est prévue pour faciliter la récolte des adresses (numéros de rues…). Dans les faits, elle permet d’assigner à un point quelques informations alphanumériques. Vu la taille de l’affichage (sur un iPhone en tout cas), si on saisit beaucoup d’info textuelles sur des points très rapprochés, on arrive rapidement à ne plus rien voir, les étiquettes se superposant. ça s’arrange une fois qu’on travaille dans JOSM mais ce problème peut rendre « humainement » impossible la saisie de marqueurs supplémentaires.

J’utilise des abréviations, pour faire court. Par exemple « H2″ signifie pour moi « ici : 2 places de stationnement handicap« . Il m’est arrivé d’utiliser les signes <, >, l’accent circonflexe ^ et la lettre V pour indiquer le sens de circulation des rues. À vous de développer votre propre code, seul ou en équipe.

OSM Pad capture bien des traces mais j’ai pas trouvé comment les exporter, contrairement aux marqueurs placés.

En milieu dégagé ou en milieu urbain

si on n’est pas trop exigeant sur la précision GPS (les bâtiments ou le relief pouvant gêner la réception).

Système Android

OSM Tracker

C’est l’application qui est utilisée sur les tablettes ASUS Transformers du Centre de Ressources numériques Départemental (Zoomacom).

Elle enregistre traces, points d’intérêts (P.O.I) et photographies géolocalisées. Une pré-sélection d’éléments permet de décrire automatiquement un P.O.I. avec les attributs standards d’OSM.

Plus d’infos :

Système iOS

MyTracks The GPS Logger (iPhone) ou MyTracks HD (iPad)

Ces applications permettent de récolter des données hors connexion internet mais il est utile de pouvoir afficher un fond de plan en l’ayant téléchargé à l’avance. L’interface est en français.

C’est l’appli la plus complète pour travailler hors connexion parmi celles que j’ai pu essayer pour l’instant sur iOS. Ce n’est pas tout à fait OSMTracker (pour Android) mais c’est assez complet : traces, points (sur lesquels on peut noter ce qu’on veut), photos depuis l’application.

Comme souvent sur iOS, l’import/export de données est assez opaque et fermé. On peut envoyer la trace (et les notes qui en font partie) au format gpx par mail (testé : ça fonctionne) ou sur Dropbox (testé, pas réussi) ou Google Drive (pas testé).

Si l’export des traces GPS et des notes (marqueurs associés) se fait relativement facilement, c’est plus compliqué pour les photos. Elles sont visibles dans l’application elle-même mais pas dans la »Pellicule » d’iOS . Il me faut les afficher une par une et les enregistrer dans la Pellicule pour pouvoir les récupérer sur mon ordinateur (un Mac, non synchronisé avec l’iPhone/l’iPad). Mais j’ignore si c’est même possible sur un PC. On peut toujours les envoyer par mail depuis l’i-bidule remarquez…).

Dans tous les cas, une fois les photos rapatriées sur votre ordinateur, pour les faire coïncider avec les traces affichées dans le logiciel JOSM, clic-droit sur la trace GPX > « Importer des Images » (sélection multiple pour tout importer en une fois).

Ceci dit, lors d’une cartopartie à Firminy avec le PRNL de l’Ondaine, La Source Numérique, on a constaté des ratés au niveau de la précision GPS sur iPad :

pas bien Une trace GPS, affichée dans MyTrack HD sur iPad… Pas bien. Faut pas courir partout et bouger la tablette dans tous les sens…

bien Une trace GPS capturée avec MyTracks The GPS Logger sur iPhone, affichée dans JOSM (en gris, au centre). Bien.

Go Map !!

Pas encore testé mais on me l’a recommandé. Il se rapproche encore plus d’OSM Tracker pour Android, avec des descriptifs de P.O.I pré-sélectionnés. Si on peut effectivement l’utiliser hors connexion internet, il mérite d’être essayé.

Ouvrez les yeux

ça va sans dire mais ça va mieux en le disant : quels que soient les outils que vous utilisez sur le terrain, évitez de vous focaliser dessus. Que ce soit en ville ou à dans la nature, le monde existe en dehors de votre carte papier ou de votre écran. Faites attention aux pièges du terrain, aux voitures, aux animaux… C’est discret une vipère sur un chemin de campagne quand on a le nez sur l’écran de son smartphone, ça parait innocent un groupe de jeunes à l’arrière plan quand on photographie un monument. Mais dans les deux cas ça peut conduire à des situations inconfortables (testées et désapprouvées).

Ressources supplémentaires

Page du wiki OpenStreetMap,

  • sur les applications disponibles (Voir en particulier dans Track making features et OpenStreetMap editing features) pour

Android : http://wiki.openstreetmap.org/wiki/FR:Android

iPhone (en anglais) : http://wiki.openstreetmap.org/wiki/Apple_iOS

Discussion

Comment from Ambush on 2 December 2013 at 23:33

Wow, good staff

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